Robe à la Sultane
Le Style de robe à la Sultane
Comme avec le style «à la turque» le style «à la sultane» est celui dans lequel la robe est nommée d'après un objet «oriental», mais la robe elle-même n'a que peu de ressemblances avec «l'Orient». Avec ces deux styles de robes, les robes ne sont pas similaires et ne possèdent pas de coupes semblables. Mais, leur nom fait penser à «l'Orient». Dans l'image sur la gauche, la description suggère que la robe est un mélange de différents styles--comme Polonaise ou Circassienne--avec une coiffure turban. Ce mélange de styles et de coupes, ainsi qu'un mélange de coiffures et de robes sont indicatifs de l'idée française de la beauté «Orientale». L'image en bas à droite est aussi un mélange de styles vestimentaires précédents tels que le Lévite et la Polonaise. Cela prouve une fois de plus que le style «à la sultane» n'est pas un style unique et propre mais plutôt un mélange d'autres styles, comme l’idée française de la «sultane» est un mélange de plusieurs cultures, pas seulement une culture.
Le Harem dans l'imaginaire Français
Dans la description de l'image attachée à «la robe à la turque» il y avait une mention du harem. Dans l'imaginaire français, le harem était à la fois craint et désiré. Le harem était vu comme le summum de «oriental» et les femmes au sein du harem étaient connues pour leur promiscuité et leur manque de moralité. Pourtant, en même temps, ces femmes étaient vu comme désirables et possédant un haut niveau de beauté. Cette double nature du harem a été utilisée pour commencer à apporter des cosmétiques et d'autres aspects de «l'Orient» qui étaient associés au harem par les Français. Il est dit que, «Women who wore these oriental goods could achieve the allure of true exoticism not offered by French-made goods. Yet, by incorporating the harem into publicity, advertisers transformed its meaning. The harem was no longer a sphere of threatening sexual passion and despotism, but a safe yet exotic warehouse full of useful and desirable products. By using the orient as a marketing tool to sell populuxe goods, advertisers distanced themselves from accusations that makeup was a sign of falsity and vanity since these goods were proven to help create true beauty. They both rehabilitated the French practices of beauty, while at the same time making the sensual East palatable to their buyers» (Martin, 2003).
«L'Orient» Infiltrer La Mode
De cette manière, «l'Orient» a commencé lentement à infiltrer la sphère de la mode en France. De plus, «l'Orient» était maintenant considéré comme souhaitable et les femmes ont utilisé ce changement de perspective pour investir dans leur propre morceau du «dehors». Les femmes ont toujours été reléguées dans une sphère privée, exclues de la sphère publique que les hommes désiraient occuper seuls. En d'autres termes, les femmes ne devaient pas participer à la politique ou à la diplomatie ou voyager dans le monde pour voir les richesses que d'autres pays avaient à offrir. Mais en utilisant «l'Orient» à leur manière, elles ont pu élever leur propre statut. Elles n’étaient désormais plus aussi ternes que la femme française typique, mais elles n'étaient pas non plus aussi immorales que les femmes du harem. Au lieu de cela, elles pouvaient occuper un espace entre les deux.
Essentiellement, «French women were being offered an irrefutable deal: at a reasonable price they could purchase all the proven advantages of oriental beauty without the disadvantages of the harem,» et elles l'ont prise (Martin, 2003). Au fil du temps, la mode française a commencé à utiliser non seulement des produits cosmétiques de «l'Orient», mais aussi des coiffures et des rubans. Le mélange de tous ces éléments - français et "l’Oriental" - mènent au succès des femmes dans le domaine de la mode.